Comment peut-on être athée et juif ? Pourquoi peut-on parler de la fécondité d’un paradoxe apparent au regard de cette identité ? Plaçant au coeur de ses réflexions la distinction entre le judaïsme (religion) et la judaïté (ou judéité selon Albert Memmi) – terme qui permet de décliner toutes les facettes de l’identité juive -, Jérôme Segal s’intéresse dans son livre Athée et Juif (Ed. Matériologiques, 2016) aussi bien au rapport à l’extermination des Juifs européens pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’attachement (ou pas) à Israël, à la place de la biologie et du sexisme dans une vision conservatrice du judaïsme, à la modernité et au cosmopolitisme ou encore à une forme particulière de solidarité, dite ontologique, au coeur pour certain.e.s de de l’identité juive et athée.
Dans son dernier livre, L’Armoire (Ed. Valensin, 2021), préfacé par Serge Klarsfeld, Jérôme Segal retrace l’histoire de sa famille paternelle sur quatre générations, de la Galicie (ancienne province de l’empire austro-hongrois aujourd’hui partagée entre l’Ukraine et la Pologne), vers Vienne, puis la Tchécoslovaquie, la Grande-Bretagne, la France… puis à nouveau à Vienne où l’auteur vit depuis 18 ans.
Historien, maître de conférences à la Sorbonne, Jérôme Segal est aussi journaliste et chercheur à Vienne, en Autriche. Il est l’auteur d’une dizaine de livres et de deux cent articles traitant de l’identité juive, des Rroms, du cinéma juif ou encore de la cause animale.
Son site : http://jerome-segal.eu